Garantir aux femmes l’accès équitable aux soins de qualité, un engagement du gouvernement ivoirien qui vise à renforcer les services dédiés à la mère et à l’enfant.
Selon les autorités sanitaires, le pays s’est doté d’un programme ambitieux d’investissement en infrastructures, en ressources humaines, sans oublier la mise en place de stratégies et d’interventions ciblées en faveur des femmes. Résultats, plusieurs indicateurs sont au vert concernant la santé des femmes. La mortalité maternelle a été réduite de 38% passant de 614 décès/100 000 naissances vivantes en 2012 à 385 décès/100 000 naissances vivantes en 2021. Dans le cadre du « Programme hospitalier » lancé en 2018 et qui est le plus important programme d’investissement jamais réalisé dans le secteur de la santé, 26 maternités ont été équipées de blocs obstétricaux pour les Soins Obstétricaux et Néonatals d’Urgence Complets (SONUC) à fin 2024. Par ailleurs, le projet « 2 heures pour la vie » dont fait partie le pays permet l’amélioration de l’accès aux soins d’urgence. Ce projet « 2 heures pour la vie » est financé par la firme pharmaceutique japonaise Takeda en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) et le ministère de la Santé. Il vise le renforcement des capacités des ambulanciers à la reconnaissance des signes de dangers pendant l’évacuation des parturientes, le renforcement des plateaux techniques, la construction des blocs chirurgicaux obstétriques…
Dans le cadre du planning familial, ce sont 452 millions de produits contraceptifs qui ont été distribués en 2023 permettant de relever le taux de prévalence contraceptive qui est passé de 12,9% en 2012 à 25% en 2024. A l’ouverture de la 12e réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou, le 11 décembre 2023 à Abidjan, le Premier Ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé, a souligné l’adhésion du pays à la planification familiale et sa détermination à faire avancer les questions de santé reproductive. Les accouchements assistés par du personnel qualifié sont passés de 59% en 2012 à 84% en 2021 et le taux de césarienne est passé de 2,7% en 2012 à 9% en 2021.
Les interventions ciblées prennent en compte aussi des pathologies plus lourdes telles que le cancer du sein qui touche principalement les femmes. Depuis l’ouverture du Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO) en 2017 et la politique sociale mise en place pour faciliter l’accès de toutes les femmes aux thérapies innovantes, les chances de survie s’améliorent. Le taux de survie à cinq ans qui était de 30% pour les femmes touchées par le cancer du sein est passé à 63% aujourd’hui. Il atteint 85% lorsque la maladie est dépistée tôt et correctement prise en charge. La prévention du cancer du col de l’utérus est un autre chantier important avec l’introduction dans le Programme élargi de vaccination du vaccin contre le Papillomavirus (HPV) pour la jeune fille de 9 à 14 ans.
En plus de ces actions, des projets de recherche s’intéressent à la santé des femmes. À l’initiative du Fonds pour la Science, la Technologie et l’Innovation (FONSTI) du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et avec un appui financier de 240 millions de FCFA du Centre de Recherches pour le Développement international (CRDI) du Canada, un appel à projets sur le thème de la santé de la mère et de l’adolescent, notamment en milieu rural, a été lancé, le mardi 21 janvier 2025 à Abidjan-Cocody.
La Rédaction