Le Ramadan est une période de jeûne qui sollicite fortement le système digestif. Pour les personnes souffrant de pathologies gastro-intestinales, notamment la colopathie et les hépatites B ou C, certaines précautions alimentaires sont essentielles. Le Professeur Abdourahamane N’djouria Diallo, hépato-gastro-entérologue, et président de l’ONG SOS Hépatites Guinée, partage ses conseils pour éviter les complications et assurer une rupture du jeûne adaptée à ces conditions de santé.
Selon le Professeur Diallo, les patients atteints de colopathie et d’hépatite B ou C doivent être particulièrement vigilants. Il indique que près de 59 800 malades sont suivis dans son registre, et que leur régime alimentaire doit être strictement contrôlé.
« Ces malades ne supportent pas tout ce qui est manioc, igname, taro, patate, beurre, mayonnaise, gombo, arachide », a t-il lancé.
L’ingestion de ces aliments peut aggraver les troubles digestifs, provoquer des ballonnements, des douleurs abdominales ou des épisodes de constipation sévère.
Pour éviter ces désagréments, le spécialiste recommande une rupture progressive et équilibrée.
« Tous ceux qui ont la colopathie, nous leur recommandons une datte. Quand le muezzin lance l’appel, vous prenez une à trois dattes et un verre d’eau mélangé avec un peu de miel. Vous attendez après la prière pour manger », recommande le Pr.
Après la prière, il suggère de consommer une bouillie à base de riz, légèrement sucrée ou salée, ainsi que le “lafidy” sans gombo.
Le Professeur Diallo insiste sur l’importance d’éviter certains plats qui peuvent aggraver les symptômes digestifs :
« Vous ne devez pas manger du tô, du manioc sous toutes ses formes, ni la bouillie de maïs, sinon vous serez constipé. Vous n’allez pas manger la sauce d’arachide, ni tout ce qui est gombo », a conseillé le Pr N’djouria.
En adoptant ces recommandations, les personnes souffrant de troubles digestifs pourront jeûner en réduisant les risques de complications et en préservant leur bien-être durant le mois sacré du Ramadan.
A. KABA