Initialement prévue le 19 mai 2022 à N’zérékoré, la 4ème campagne nationale de distribution gratuite de masse des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA), a finalement été lancée ce mardi 17 mai 2022 à Mamou par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, à travers le programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Elle durera environs 6 mois.
Selon les autorités sanitaires du pays, plus de 9 millions de moustiquaires sont à distribuer à plus de 2 millions 6 cent mille ménages, soit une moustiquaire pour deux personnes. La particularité de la campagne de cette année qui s’inscrit dans le cadre du maintien de la couverture universelle à un niveau plus élevé, est la digitalisation de l’opération avec l’utilisation des tablettes où des outils paramétrés permettront l’identification de tous les ménages touchés en leur livrant des coupons.
Le paludisme est une des premières causes de consultation dans les structures sanitaires du pays. Depuis 2021, 2 millions de cas de palu par an sont enregistrés pour 1000 cas de décès. A travers cette campagne de distribution de moustiquaires, le ministère de la santé et l’hygiène publique entend lutter contre le paludisme, une maladie potentiellement mortelle provoquée par des parasites transmis à l’homme par des piqûres de moustiques femelles du genre Anophèles infectés.
La même source indique que les femmes en ceintes et les enfants de moins de 5 ans constituent les groupes les plus vulnérables au paludisme. La stratégie la lutte contre le palu adoptée en faveur de ces deux couches en Guinée, est premièrement, le traitement préventif intermittent chez la femme enceinte (TPIg). Il s’agit du suivi de la femme enceinte qui bénéficie du traitement préventif intermittent lors des consultations prénatales(CPN) et reçoit des médicaments (la Sulfadoxine – Pyriméthamine) à partir de la 13ème semaine de la grossesse jusqu’à l’accouchement. Ces médicaments (la Sulfadoxine – Pyriméthamine) sont donnés à raison d’au moins 3 doses de 3 comprimés espacées d’au moins un mois entre deux prises pour prévenir la femme et le bébé contre la maladie. Aussi, la femme enceinte bénéficie d’une distribution gratuite de MILDA dès le premier contact dans le cadre du paquet des services offerts lors de la CPN. Secondo, en ce qui concerne les enfants de moins de 5 ans, l’autre couche la plus touchée par la maladie, c’est la chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) qui est développée. Elle consiste en un cycle de traitement complet par la Sulfadoxine Pyriméthamine (SP) et l’amodia quine (AQ) administré à des enfants âgés de 3 à 59 mois à intervalles d’un mois, à partir du début de la saison de transmission (dans les zones où les deux médicaments conservent une efficacité antipaludique suffisante). Ceci se focalise au niveau de 17 districts sanitaires du pays pendant les mois des grandes pluies. A cela, s’ajoutent aussi des campagnes de masses de distribution de moustiquaires.
Le déploiement de ces stratégies vise à réduire de manière drastique le taux de mortalité et de morbidité lié au paludisme sur l’ensemble du territoire nationale.
Il faut retenir que dans la lutte contre le paludisme, plusieurs partenaires notamment, Fonds Mondial/Catholique Relief Services (CRS), Plan International Guinée, Childfund, USAID/PMI RTI/STOPPALU+, HRH 2030, GHSC-PSM, OMS, OMVS, UNICEF et la BID se tiennent auprès du ministère de la santé et de l’hygiène publique en vue d’atteindre les cibles de 2030 de la Stratégie mondiale de lutte contre le paludisme de l’OMS.
La rédaction
