Dans le but de préserver la santé publique de la population guinéenne, la Haute Autorité de la Communication (HAC) a interdit, le 27 février dernier, toute forme de publicité des tradipraticiens dans les médias en Guinée. Suite à cette décision de l’organe de régulation des médias et de la communication, les membres de la Fédération Guinéenne des Associations des Guérisseurs, Tradipraticiens et Herboristes ont tenu une conférence de presse ce lundi 3 mars 2025 à la Maison commune des journalistes pour dénoncer cette mesure.
« La HAC nous a invités à une formation de sensibilisation le 27 février dernier. À notre grande surprise, elle nous a remis une lettre contenant certaines décisions d’interdiction. Notamment : l’interdiction de la diffusion de toute publicité des tradipraticiens dans les médias, avec une amende allant de cinquante (50) à cent (100) millions de francs guinéens pour tout contrevenant. Elle a également annoncé que tous les produits des guérisseurs seraient contrôlés avant leur utilisation. Nous ne sommes pas d’accord avec cela. Ce n’est pas la HAC qui nous a appris notre métier. Nous avons adressé une lettre au général Mamadi Doumbouya pour dénoncer cette décision que nous jugeons injuste. De plus, la HAC évoque l’existence d’une fédération fictive, alors que nous sommes la seule fédération reconnue en Guinée. Nous voyons là une tentative d’arnaque », a déclaré Mamady Daman Traoré, président de ladite fédération.
Poursuivant son intervention, Mamady Daman Traoré a mis en avant les conséquences néfastes de cette interdiction.
« Il y a des journalistes qui vivent de nos publicités, et des malades alités chez eux qui ne pourront plus obtenir d’informations sur les guérisseurs. Nous, guérisseurs, avons aussi besoin de la communication pour faire prospérer nos activités, car nous avons des familles à nourrir », a-t-il dénoncé.
La fédération ne compte pas en rester là. Si aucune solution n’est trouvée, elle envisage de rencontrer le Président de la République afin d’exprimer ses revendications et obtenir l’annulation de cette interdiction.
G.A.K