Encore méconnue de la plupart des Occidentaux il y a quelques jours, des cas de variole du singe ont été détectés dans plusieurs pays de l’Europe et de l’Amérique du nord cette semaine. Le Royaume-Uni, qui a le premier signalé des cas, détectés à partir du 6 mai, a porté mercredi soir à neuf le nombre total de personnes infectées. Le même jour, l’Espagne, le Portugal, le Canada et les États-Unis ont, tour à tour, signalé avoir repéré la présence de la variole du singe, ou ce qui semble l’être, sur leurs territoires. Ce jeudi, la Suède et l’Italie ont déclaré la présence du virus dans leurs pays.
L’organisation mondiale de la santé (OMS) prévient que la transmission du virus pourrait s’accélérer en Europe à l’approche de l’été.
« Alors que nous entrons dans la saison estivale (…) avec des rassemblements, des festivals et des soirées, je crains que la transmission s’accélère », a affirmé ce vendredi le directeur de l’OMS pour l’Europe, Hans Kluge.
Qu’est-ce que la variole du singe ? Comment l’attrape-t-on ? Est-elle dangereuse ? Autant de questions autour de la maladie qui inquiète le monde déjà éprouvé la Covid-19 depuis fin 2019.
Aussi appelée orthopoxvirose simienne ou monkeypox, la variole du singe est une maladie virale qui se transmet naturellement des animaux à l’être humain et inversement soit en entrant en contact avec ses sécrétions respiratoires, soit en touchant des lésions infectées, ainsi que des liquides biologiques. De la même famille que la variole humaine, elle peut causer des symptômes semblables : fièvre, mal de tête, douleurs musculaires, mal de dos, ganglions lymphatiques enflés, frissons et fatigue. Des éruptions cutanées peuvent également survenir, souvent sur le visage, et se répandre à d’autres parties du corps, notamment les parties génitales. Il n’existe pas de traitement pour cette infection virale qui se guérit d’elle-même.
La variole du singe est généralement bénigne. Il existe deux souches principales : la souche du Congo, qui est plus grave – jusqu’à 10 % de mortalité –, et la souche ouest-africaine, dont le taux de létalité est d’environ 1 %.
La variole du singe a été détectée pour la première fois dans les années 1950 lorsque deux épidémies se sont produites dans des colonies de singes utilisés à des fins de recherche. Le premier cas humain a été signalé en 1970 en République démocratique du Congo.
La rédaction