L’humanité célèbre ce jeudi 6 mars 2025 la Journée internationale du lymphœdème. Instaurée en 2013 dans les pays anglo-saxons, cette journée vise à sensibiliser le grand public à cette maladie rare et souvent méconnue. Pour mieux comprendre cette pathologie, notre rédaction a rencontré l’honorable Dr Ben Youssouf Keïta, médecin généraliste.
« Le lymphœdème est un gonflement plus ou moins important d’une partie du corps, dû à une accumulation de liquide lymphatique dans les tissus conjonctifs. C’est une maladie chronique et rare. Elle se manifeste par la présence de ganglions et peut être d’origine infectieuse, parasitaire ou cancéreuse. Certains médicaments peuvent également en être la cause », explique le Dr Ben Youssouf Keïta.
Selon le directeur médical du Best Medical Center, la prise en charge du lymphœdème dépend de sa cause :
« Si l’origine est parasitaire, nous traitons l’infection parasitaire. Si elle est infectieuse, nous ciblons l’infection. En cas de lymphœdème d’origine cancéreuse, nous nous attaquons au cancer, par exemple avec la chimiothérapie. La meilleure approche reste la prévention par la sensibilisation. Dès qu’une infection ou une anomalie est détectée, une déviation, une tumeur, il faut consulter rapidement un spécialiste pour éviter des complications », conseille le Dr Keïta.
Le lymphœdème est souvent confondu avec l’œdème des jambes, qui touche généralement les deux jambes, alors que le lymphœdème concerne un seul membre. De plus, en cas d’œdème des jambes, la peau reste souple et non enflammée, contrairement au lymphœdème, qui entraîne un durcissement et un épaississement de la peau.
À noter que le lymphœdème est une maladie très rare en Guinée, ce qui renforce l’importance de la sensibilisation et du diagnostic précoce.
G.A.K