Le gouvernement ivoirien, déroule un vaste programme de construction et de réhabilitation des infrastructures sanitaires pour rapprocher les populations des structures de soins. Désormais, 80% des populations vivent à moins de 5 km d’un centre de santé mais pas que. Il recrute et renforce les capacités notamment professionnelles du personnel de santé à travers le pays.
En septembre 2024, les autorité sanitaires à travers l’Institut de formation des agents de santé (Infas) ont officiellement lancé « la caravane de l’Agent de Santé Nouveau : Pour un système de santé ivoirien de qualité ». Cette opération matérialise la volonté politique du gouvernement à faire de la formation des agents de santé, premiers acteurs du système une priorité pour garantir le droit des populations à des soins de qualité.
Dans les antennes de l’Institut de formation des agents de santé (Infas), en plus de la formation aux compétences professionnelles, un accent est mis sur la dimension humaine des sciences infirmières à travers la déontologie de l’infirmier et de la sage-femme affirme Adohi Koffi, inspecteur des soins, coordonnateur des stages à l’antenne d’Aboisso.
« Tout est fait pour que durant la formation, les élèves adoptent les bonnes pratiques qui se répercuteront sur le terrain. L’objectif des responsables est de mettre l’humanisme au cœur de la formation afin que les patients soient bien accueillis avec empathie dans les structures sanitaires. L’école fait un suivi sur le terrain lors des stages cliniques et veille à la stricte application des bonnes pratiques enseignées », a dit Adohi Koffi, inspecteur des soins, coordonnateur des stages à l’antenne d’Aboisso .
Des conférences sont organisées pour enrichir les cours de déontologie. Les élèves participent à la célébration des journées nationales et internationales, aux campagnes de sensibilisation, aux opérations d’assainissement pour faciliter le sentiment d’appartenance à la communauté, ajoute le chef d’antenne Infas d’Aboisso qui accueille cette année 6 142 étudiants pour un encadrement complet et rigoureux.
« En plus d’être formés aux métiers de la santé, des chapitres importants sont consacrés aux valeurs humaines qui doivent les caractériser. L’objectif est de faire d’eux de bons agents de santé et d’améliorer la qualité des prestations dans les structures sanitaires du pays. De la ville aux campements, tous les habitants de la Côte d’Ivoire doivent être traités avec respect dans les hôpitaux. Nous apprenons donc aux étudiants à être des agents de santé modèles », a ajouté Adohi Koffi.
A Aboisso, une nouvelle antenne a été construite pour améliorer les conditions de formation des futurs agents. Le gouvernement travaille également à la réhabilitation des Infas de Bouaké, de Korhogo. Déjà, l’Infas dispose d’un réseau d’antennes réparties à Aboisso, Abidjan, Abengourou, Agboville, Bouaké, Daloa, Korhogo et Man. Une nouvelle antenne est en construction à Aboisso et trois autres seront construites à Abengourou, Daloa et San Pedro.
Les pensionnaires de ces centres de formation eux, sont conscients de leurs rôles. Ils aspirent tous à devenir des agents de santé accueillants, rassurants, compétents et à l’écoute des patients. « Après cette formation, nous serons des agents de santé nouveaux qui prodiguent aux patients des soins de santé humanisés », rassure Anicet Digbo, étudiant infirmier en 3e année. « Nous ne ferons aucune distinction de race, de religion, d’ethnie… Nous allons exercer notre métier avec amour », nous dit Élodie Agniman, future sage-femme.
Selon les chiffres donnés par le ministère, le pays est passé de 3000 apprenants à plus de 10 000 en première année à l’Infas avec la création d’antennes dans la quasi-totalité des Pôles Régionaux d’Excellence Santé (PRES) que sont Korhogo, Agboville, Aboisso, Daloa et Abengourou, Man, San Pedro et Bondoukou, etc.
En investissant dans les infrastructures sanitaires et actions de formations et de renforcement des pour renforcer des capacités des ressources humaines, composantes essentielles système de santé, le gouvernement garanti aux populations leurs droits à accéder à des soins de qualité. C’est pourquoi, le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba, lors de son passage aux Rendez-vous du gouvernement organisés par le CICG, le 31 octobre 2024 a rappeler que d’importants moyens ont été dégagés pour recruter du personnel soignant.
« Depuis 2011, ce sont plus de 22 000 agents médicaux et paramédicaux supplémentaires qui ont été recrutés pour renforcer la densité du personnel soignant dans notre pays », a indiqué le ministre Pierre Dimba.
Aujourd’hui, l’effectif total des ressources humaines du secteur s’élève à plus 52 000 agents. Les infirmiers, infirmières et sages-femmes représentent plus de 54% du personnel de santé. 62% des effectifs exercent à l’intérieur du pays, en zone rurale et 38% des professionnels sont déployés dans la région d’Abidjan.
Billy N. CONDÉ