Dans le cadre de la lutte efficace contre le paludisme en Guinée, un atelier d’évaluation pour accréditer des biologistes guinéens, afin qu’ils deviennent experts en diagnostic du paludisme a été clôturé ce vendredi 24 janvier 2025, dans un réceptif hôtelier de Kindia. Débuté le 17 janvier dernier, cette initiative du Programme National de Lutte contre le Paludisme PNLP financé par le Fond Mondial (FM), à travers Catholic Relief Services (CRS), a connu la remise de satisfecit aux participants.
Le professeur Daouda N’Diaye directeur du cours de l’organisation mondiale de la santé ECAMM de certification sur les diagnostics microscopistes du paludisme, et formateur à cet atelier d’évaluation, revient sur les circonstances de la mise en place de ce programme.
« Depuis quelques années, nous avons les problèmes du diagnostic du paludisme, liés à plusieurs choses, surtout à des problèmes d’expertises de ressources humaines. C’est pourquoi l’OMS depuis 2010 a demandé que le traitement sur le paludisme doit reposer sur un diagnostic de qualité. C’est pourquoi ce cours a été organisé. Il s’agit de venir les évaluer, pour voir est-ce que les personnels de santé de la Guinée ont les compétences, pour poser un bon diagnostic », a affirmé le professeur Daouda N’Diaye.
À la question de savoir l’importance de ce programme de certification ? Moriba Haba répond :
« Il permet d’établir un diagnostic de routine, de suivre les patients atteints du paludisme, de traiter les malades, et de détecter les parasites. Au nom du directeur Fond Mondial, je voudrais vous rassurer de la disponibilité du CRS à continuer à travailler avec, et aux côtés du ministère de la santé et de l’hygiène publique, dans l’atteinte des objectifs », a-t-il déclaré.
Parmi les 12 candidats évalués, deux (2) ont été certifiés experts, révèle Mamadou Oury Bah, inspecteur régional de la santé de Kindia.
« Je remercie notre ministère d’avoir initié cette forme d’évaluation, pour permettre à la Guinée d’avoir des experts internationaux. Aujourd’hui nous avons eu deux (2) experts qui vont s’ajouter aux autres que nous avons déjà dans notre pays. Ça montre combien de fois la qualité des prises en charge des malades dans notre pays est à un niveau supérieur. Ces experts qui ont été retenus aujourd’hui sont des experts internationaux, ils sont reconnus par L’OMS, ils peuvent travailler dans le reste du monde », précise inspecteur régional de la santé de Kindia.
Niouma Pascal Kamano biologiste au centre national de formation et de recherche en santé rurale de Mafèrinya, l’un des deux experts retenus par l’OMS se réjouit : « On a commencé ce combat depuis longtemps, ça n’a pas été facile, mais Dieu merci, aujourd’hui on est expert. Je suis vraiment dépassé, c’est un jour très spécial pour moi. Je me sens plus qu’heureux », dit-il.
Gnima Aissata KEBE