Le président Donald Trump signe un décret retirant les États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé dans le bureau ovale.
A peine installé dans ses fonctions ce lundi 20 janvier, Donald Trump, 47ème président des Etats-Unis a signé dans la foulé, un décret de retrait de son pays de l’OMS. Il reproche à l’institution onusienne en charge de la santé mondiale, une gestion catastrophique de la pandémie de COVID-19.
“L’OMS nous a escroqués », a accusé Donald Trump en signant ce décret. Le nouvel homme fort des Etats-Unis justifie ce retrait par l’écart des contributions financières américaines et chinoises.
«Nous avons versé 500 millions de dollars à l’Organisation mondiale de la santé lorsque j’étais ici et j’y ai mis fin. Ils voulaient tellement que nous revenions. Nous verrons ce qui se passera. C’est assez triste, cependant, pensez-y. La Chine paie 39 millions et nous 500 millions, et la Chine est un pays plus grand », a déclaré Trump.
Le décret signé rappelle les agences fédérales à suspendre le transfert futur de tout fonds, soutien ou ressource du gouvernement des États-Unis à l’OMS et les enjoint d’identifier des partenaires américains et internationaux crédibles capables d’assumer les activités précédemment entreprises par l’OMS.
Ce retrait annoncé des Etats-Unis de l’OMS n’est une première par Donald Trump. Lors de son premier mandat, il avait déjà essayé de sortir le pays de cette organisation qu’il accusait d’être « contrôlée par la Chine. Son successeur Joe Biden avait toutefois annulé ce retrait avant bien avant sa rentrée en vigueur.
Cette annonce a fait réagir des hommes politiques et scientifiques de par le monde entier. En se retirant de l’organisation, les États-Unis vont perdre un accès privilégié à des données de surveillance épidémique importantes, ont mis en garde plusieurs experts, ce qui pourrait nuire aux capacités de surveillance et de prévention des menaces sanitaires venues de l’étranger. Aussi, ce retrait inquiète d’autant plus qu’il survient au moment où la forte circulation du virus de la grippe aviaire aux États-Unis accentue les craintes d’une prochaine pandémie. Le pays a recensé début janvier un premier décès humain lié au virus H5N1.
« La décision de quitter (l’OMS) affaiblit l’influence de l’Amérique, augmente le risque d’une pandémie mortelle et nous rend tous plus vulnérables », a alerté sur X, Tom Frieden, ancien haut responsable sanitaire sous l’administration de Barack Obama.
Il faut rappeler que les États-Unis sont le principal donateur et partenaire de cette organisation onusienne basée à Genève. Selon l’OMS, ils contribuent à son financement via une cotisation indexée sur leur PIB, mais aussi par le biais de contributions volontaires. Au cours de la dernière décennie, les États-Unis ont versé à l’OMS entre 160 et 815 millions de dollars par an. Le budget annuel de l’OMS est de l’ordre de 2 à 3 milliards de dollars. La perte du financement américain pourrait paralyser de nombreuses initiatives mondiales en matière de santé, notamment l’effort d’éradication de la polio, les programmes de santé maternelle et infantile et la recherche visant à identifier de nouvelles menaces virales.
La Rédaction