La ville de Kindia a réuni du 15 au 17 avril 2025, experts, praticiens, partenaires techniques et financiers, ainsi que des représentants d’institutions sanitaires pour passer en revue le document réglementaire national qui encadre la pratique de la médecine traditionnelle en Guinée.
Parmi les thématiques abordées figurent le code d’éthique des praticiens, les conditions d’ouverture et de fonctionnement des établissements de médecine traditionnelle, la relation praticien-patient, ainsi que les règles encadrant la publicité et la promotion des produits et pratiques.
Jugeant “capitale pour le système de santé guinéen”, les participants ont saisi cette rencontre pour souligner l’importance de la reconnaissance et la valorisation de la médecine traditionnelle comme un pan essentiel de la culture et du savoir endogène guinéen.
« C’est une manifestation de l’intelligence de notre peuple. Y contribuer est un honneur », a affirmée Pr Youssouf Camara.
Le représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) lui, a rappelé l’engagement de l’agence onusienne en faveur de la médecine traditionnelle, tant au niveau mondial qu’en Guinée. Il a insisté sur la nécessité d’encadrer les structures émergentes du secteur à travers des textes normatifs solides.
« Ce processus est essentiel pour garantir une pratique conforme aux règles de l’art », dira le Dr Cécé Vieux Kolié.
Pour sa part, le ministère de la santé et de l’hygiène publique a salué la qualité des échanges et l’expertise mobilisée tout au long des travaux. Son représentant a rappelé que la médecine traditionnelle reste, pour une grande majorité des Guinéens, le premier recours en matière de soins.
« Elle constitue une ressource culturelle, sociale et médicale précieuse, que nous devons valoriser, protéger et encadrer », a affirmé Dr Pépé Bilivogui, Chef de Cabinet du ministère de la santé et de l’hygiène publique.
Le Chef de Cabinet a également souligné que la validation du cadre réglementaire représente une étape décisive, mais non finale : « La mise en œuvre effective nécessitera un engagement constant, une coordination renforcée avec les acteurs de terrain, ainsi qu’un appui en matière de formation et de sensibilisation. »
Il a enfin exprimé la gratitude du ministère envers les partenaires techniques et financiers, en particulier l’OMS, pour leur appui indéfectible à la structuration de ce secteur vital.
A. KABA