Le 28 mai de chaque année, la communauté internationale commémore la journée mondiale de l’hygiène menstruelle. « Ensemble pour un monde respectueux des règles », c’est le thème de cette année qui souligne que les menstruations ne sont plus associées à la stigmatisation ou aux tabous dans un monde respectueux des règles. Instaurée depuis 2014 par WASH United , elle vise à briser les tabous et à sensibiliser à l’importance d’une bonne hygiène menstruelle chez les femmes et en particulier les adolescentes à travers le monde. A la faveur de cette journée, les États et l’ensemble des acteurs de terrain poursuivent leur mobilisation pour promouvoir l’égalité des genres et garantir la santé de toutes les femmes.
Selon le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), en 2023, Pourtant, 500 millions de personnes n’avaient pas suffisamment accès aux produits d’hygiène menstruelle ni à des structures sanitaires adaptées. Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) estime qu’en Afrique 66% des filles ne disposent pas d’une bonne information sur la menstruation avant d’être confrontées à leurs premières règles, ce qui rend l’expérience négative, et parfois traumatisante. La même source indique que sur le continent africain, une fille en âge de scolarisation sur dix s’absente régulièrement de l’école pendant ses règles.
Pour les organisations internationales et les ONG, l’hygiène menstruelle dépend de plusieurs facteurs : des produits « sûrs, acceptables et fiables », l’intimité pour changer de protections, des structures sanitaires pour se laver en toute sécurité et en préservant son intimité, des informations permettant de faire des choix éclairés.
Sur le plan de la santé, les conséquences sont tout aussi désastreuses. Faute d’accès aux protections périodiques, des femmes se retrouvent à utiliser comme moyen de substitution des vieux journaux, de la boue séchée ou des chiffons. « Le recours à des matériaux non hygiéniques peut non seulement être inconfortable, mais aussi conduire à des infections, surtout lorsque l’accès à l’eau propre est limité pour le lavage et l’élimination des produits sanitaires usagés de manière appropriée », alerte Plan International.
C’est pourquoi, selon l’agence onusienne pour en charge de l’enfance, le but de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle est de diffuser l’information pour permettre à la communauté en générale et à la communauté scolaire en particulier de communiquer et d’échanger sur l’amélioration de la gestion de l’hygiène menstruelle.
Il faut rappeler que le choix du jour, le 28ème du mois, a été effectué en pensant à la durée moyenne d’un cycle menstruel. Le mois de mai est quant à lui le 5ème de l’année, soit le nombre de jours moyen de la durée des règles.
KABA