Trois (3) ans après son lancement, l’Accord sur la pandémie a été approuvé par les Etats membres de l’organisation mondiale de la santé (OMS) réunis ce lundi 19 mai 2025, en commission A de l’Assemblée mondiale. Cet accord historique adopté en vertu de l’article 19 de la Constitution de l’OMS, vise selon l’institution à favoriser une collaboration et une coopération plus étroites entre les pays, les organisations internationales comme l’OMS, la société civile, le secteur privé et les autres parties prenantes afin de prévenir les pandémies et de mieux réagir en cas de future crise pandémique.
« Les gouvernements du monde entier œuvrent pour que leurs pays, et notre communauté mondiale interconnectée, soient plus équitables, en meilleure santé et plus à l’abri des menaces posées par les agents pathogènes et les virus à potentiel pandémique. Je félicite les États membres de l’OMS d’avoir décidé de s’unir au lendemain de la COVID-19 afin de mieux protéger le monde contre de futures pandémies. Leurs travaux pour élaborer cet accord mondial permettront aux pays de collaborer plus efficacement, plus rapidement et plus équitablement pour prévenir et répondre à la prochaine menace pandémique », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé
L’Accord et la résolution appelant à son adoption seront examinés en séance plénière par l’Assemblée mondiale de la Santé ce mardi 20 mai. Immédiatement après, un débat de haut niveau sera consacré aux déclarations des chefs d’État de plusieurs pays.
« L’Accord de l’OMS sur la pandémie témoigne de la volonté commune de tous d’être mieux préparés à prévenir et à répondre à la prochaine pandémie, en adhérant aux principes de respect de la dignité humaine, d’équité, de solidarité et de souveraineté, et en fondant les décisions de santé publique visant à contrôler les pandémies sur les meilleures données scientifiques et factuelles disponibles. Les coûts infligés par la COVID-19 aux vies, aux moyens de subsistance et aux économies ont été considérables et nombreux, et nous, en tant qu’États souverains, avons décidé de nous unir, comme un seul monde, afin de protéger nos enfants, nos aînés, nos personnels de santé en première ligne et tous les autres contre la prochaine pandémie. C’est notre devoir et notre responsabilité envers l’humanité », a déclaré l’honorable Dre Esperance Luvindao, ministre de la Santé et des Services sociaux de Namibie et présidente de la réunion du Comité A qui a adopté la résolution.
Selon l’accord, les fabricants de produits pharmaceutiques participant au système PABS joueront un rôle clé dans l’accès équitable et rapide aux produits de santé liés à la pandémie en mettant à la disposition de l’OMS « un accès rapide ciblant 20 % de leur production en temps réel de vaccins, de thérapies et de diagnostics sûrs, de qualité et efficaces pour l’agent pathogène à l’origine de l’urgence pandémique ». La distribution de ces produits aux pays sera effectuée en fonction des risques et des besoins de santé publique, avec une attention particulière aux besoins des pays en développement et de ceux soutenus par le GSCL.
Le Directeur général de l’OMS a salué le travail inlassable et l’excellence de l’équipe du Secrétariat de l’OMS qui a soutenu le Bureau et les États Membres.
« Une équipe de l’OMS extrêmement talentueuse, expérimentée et motivée a été constituée pour soutenir la vision des gouvernements et élaborer cet accord historique sur la pandémie. Ce groupe de personnes, représentant de nombreux pays et régions du monde, mérite un immense hommage et les remerciements de la communauté internationale pour ce qu’il a fait pour contribuer à un monde plus sûr pour les générations futures », a déclaré le Dr Tedros.
Il faut rappeler que l’Accord sur la pandémie s’aligne sur le Règlement sanitaire international, dont les amendements ont été adoptés par les gouvernements lors de l’Assemblée mondiale de la santé de l’année dernière pour renforcer les règles internationales afin de mieux détecter, prévenir et répondre aux épidémies.
Billy N. CONDÉ