Les autorités sanitaires ivoiriennes constatent avec regret le non-respect des dispositions relatives aux produits sanguins dans les établissements sanitaires privés en Côte d’Ivoire.
Dans un courrier publié le 25 avril 2025, la direction des établissements privés et professions sanitaires attire l’attention des responsables des structures sanitaires privés et des usagers du système de santé des irrégularités graves constatées dans la gestion et l’utilisation des produits sanguins (poches de sang, dérivés…) dans certains centres de santé privés du pays.
« Il revient de façon récurrente que les parents de malades référés dans les établissements sanitaires privés et ayant besoin de transfusion sanguine sont orientés par le personnel médical vers les structures transfusionnelles pour la recherche de produits sanguins. Il est note également du non respect du prix des produits sanguins au sein desdits établissements », a fait savoir Dr Marie Josèphe BITTY, directeur des établissements privés et professions sanitaires .
Ces pratiques selon ce responsable de la santé ivoirienne, sont illégales et mettent en danger la santé des patients et enfreignent les réglementations en vigueur.
« Ces situations sont en contradiction de l’arrêté N°ODD52/MSHPCMU/CAB du 08 mars 2022, qui stipule en son article 7, que les établissements de soins doivent prendre toutes les dispositions utiles pour acheminer les produits sanguins aux lits des malades. Il est interdit de remettre le bon de sang aux parents de malades ou accompagnateurs. Et l’article 4 stipule que, le prix de cession des produits sanguins labiles et le dispositif de transfusion sont fixés à 3000 CFA tant dans le public que le privé », a rappelé le Dr BITTY.
La santé des populations étant une priorité, le directeur des établissements privés et professions sanitaires invite les populations à la vigilance tout en dénonçant via les canaux officiels, toute pratique suspecte et non conforme. Il a également invité le personnel des structures sanitaires privées au respect strict des normes sanitaires et rappelé que tout manquement sera sanctionné conformément à la loi.
Billy N. CONDÉ