L’explosion du 18 décembre 2023, s’en est rapidement suivie d’un incendie, aux alentours de minuit au principal dépôt d’hydrocarbures de la société guinéenne de pétrole (SGP), dans le quartier administratif et des affaires de Kaloum.
D’origine inconnue pour l’heure, l’incendie a fait plusieurs victimes. Le bilan provisoire passe de 13 à 14 décès, 190 blessés, tous pris en charge par les secours et dans les hôpitaux publics et privés de Conakry, dont 113 ont rejoint leurs familles, a assuré le gouvernement dans un communiqué officiel lu lundi soir à la télévision nationale.
Même si tout le personnel médical reste mobilisé et tous les moyens sont mis à disposition, au vu de l’ampleur, l’explosion pourrait directement avoir des conséquences sur la santé des populations.
De l’avis des spécialistes, les produits pétroliers tels que l’essence, le kérosène sont des produits chimiques dangereux pour la santé lorsque les émanations sont inhalées ou que le liquide pénètre dans les poumons.
« Les risques de toxicité chimique liés à l’explosion des dépôts d’hydrocarbures de ce type sont très élevés. Les vapeurs d’hydrocarbures peuvent d’abord provoquer l’anoxie ou l’asphyxie par manque d’oxygène, avec des malaises pouvant être mortels. Le fait d’avaler ou d’inhaler des hydrocarbures celles-ci pénètrent et irritent les poumons et causer une toux, une suffocation, un essoufflement et une pneumonie. Elles traversent également le tissu lipo-cutané et, par voie sanguine, se diffusent dans le corps entier et passent dans le sang, puis dans le cœur et le cerveau, avec des actions potentielles sur la moelle osseuse, et le système nerveux central. Les vapeurs ou fumées d’hydrocarbures provoquent aussi des irritations au niveau des yeux et de la gorge », a dit Dr Touré, en poste au service pneumologie du CHU Ignace Deen de Conakry.
Pour éviter ces risques sanitaires, le Dr Touré invite par mesure de précaution, les populations notamment celles des quartiers touchées, au port du masque.
Une recommandation appuyée par un communiqué du gouvernement qui a annoncé hier la mise en place d’une cellule de crise et l’activation du plan d’urgence sanitaire dans le grand Conakry pour la prise en charge des blessés.
La Rédaction